L’architecte d’intérieur construit à partir de l’intérieur, un cadre de vie, de travail, d’accueil. Il écoute, conçoit et organise tout ce qui concourt au bien-être et au plaisir quotidien dans des lieux fonctionnels aux ambiances harmonieuses. Artiste, technicien, gestionnaire, il est l’interlocuteur unique des projets, depuis les plus simples jusqu’aux plus ambitieux.
À la différence d’un décorateur, il intervient aussi sur la distribution de l’espace bâti, les ouvertures, l’agencement général des circulations, les extensions, les façades. Ses compétences lui permettent d’intervenir sur la structure, le clos, le couvert. Il est nécessairement assuré en conséquence, en particulier pour couvrir sa responsabilité civile décennale.
À la différence des architectes diplômés d’état pour lesquels le bâtiment est le plus souvent un contenu du tissu urbain ou du paysage, perçu avant tout de l’extérieur, pour l’architecte d’intérieur, le bâti est une enveloppe contenante, perçue de l’intérieur pour les besoins de celui qui vit là, y travaille ou est de passage.
Puisque nous mettons en scène l’environnement immédiat de la personne, tous les intérieurs sont notre champ d’action privilégié, non seulement quant à leur disposition architecturale mais tout autant quant à leur aménagement, équipement, ambiance, éclairage, couleur, textures. Sur la base d’une ergonomie pensée pour rendre le geste fluide, nous nous adressons à tous les sens perceptifs, avec tous les moyens techniques qui ne cessent de se déployer.
La définition du métier s’articule autour de trois grands pôles de compétences :
L’écoute commence avec le recueil des attentes exprimées par les commanditaires. Il faut comprendre et traduire ces données, le plus souvent informelles, pour mettre les besoins qui en découlent au regard du possible.
L’étude de faisabilité nécessite ensuite l’écoute du lieu, tant dans ses caractéristiques techniques et fonctionnelles que dans ses dimensions esthétiques et symboliques
La compatibilité des exigences avec l’enveloppe financière est le dernier terme de l’équation posée par le client.
C’est la synthèse de tous ces éléments qui permet de définir un programme réaliste et satisfaisant. L’art de l’Architecte d’Intérieur est, plus que tout autre dans cette phase, fondé sur des capacités de communication et d’intégration.
La validation du cahier des charges par le client déclenche la deuxième étape de la mission et définit son contenu.
Toutes ces données, générales et particulières, sont alors combinées dans la mise en forme d’un projet d’aménagement qui, de la première esquisse au projet définitif, va progressivement préciser les contours puis les détails de la réalisation à venir.
Les moyens employés sont ici d’abord graphiques : depuis le simple crayonné jusqu’à l’image de synthèse, le seul critère de pertinence est la capacité à “faire voir” ce qui n’est pas encore et à en expliquer les raisons et le sens.
C’est à ce stade que la part artistique du métier est la plus avérée, tant dans la création du projet lui-même que dans la capacité de le représenter et de le transmettre.
Cette communication vers le client qui va “vivre dedans” se double de la mise en place des documents destinés aux entreprises qui vont réaliser.
Les plans codifiés, les descriptifs, le choix des matériaux, les contrats sont autant de balises qui encadrent au plus juste la marche à suivre et garantissent la conformité du résultat au projet validé.
Dès la phase de conception l’architecte d’intérieur s’est souvent adjoint les compétences de divers spécialistes dont il a été le chef d’orchestre et, lorsque le projet le nécessite, il s’est associé avec un Architecte DPLG ou DE. Il a ensuite mené la consultation des entreprises pour aboutir à la passation des marchés. Quand les travaux débutent, il devient le maître d’œuvre de l’opération. Il planifie et coordonne l’intervention des entrepreneurs, contrôle régulièrement la conformité des ouvrages dont il doit garantir la qualité et rend compte au Maître d’ouvrage – le client – de l’avancement du chantier.
Il est aussi le gestionnaire financier du chantier qu’il pilote et doit, à ce titre, cadrer les dépenses dans l’enveloppe définie par les engagements des marchés. Enfin il organise la réception des travaux et assiste son client jusqu’au parfait achèvement des ouvrages.
Homme d’idées, l’Architecte d’Intérieur est donc à parts égales un artiste et un gestionnaire qui s’engage aux côtés du Maître d’ouvrage avec une obligation de résultat. C’est en raison de cette obligation qu’il est aussi le garant, pour les entrepreneurs, de la faisabilité technique et financière des opérations dont il assure la mission d’étude et de coordination.
L’imprégnation qui précède s’est accompagnée de l’élaboration jusque là secrète d’une vision des formes, des couleurs, des matières et des lumières qui vont matérialiser la réponse au cahier des charges. A ce stade, la connaissance des contraintes réglementaires et administratives est tout aussi importante que celle de la résistance des matériaux ou des règles de composition des volumes.
Pour plus d’informations sur les missions et les compétences de l’architecte d’intérieur, téléchargez le référentiel métier de l’UNAID.
Ce document a pour but de fournir la base descriptive du cadre général de notre travail. Il s’agit d’un repère commun à l’ensemble des professionnels qui contient une série de définitions et de règles cohérentes et applicables quel que soit le registre considéré de notre métier et quel que soit le domaine d’intervention.
Découvrez toutes les pistes pour devenir architecte d’intérieur. Quelle formation choisir ? Quelles sont les conditions d’admission ? Quelles débouchés ? Pour répondre à toutes ces questions nous vous proposons dans cet article une énumération des différentes formations qui vous permettront d’étudier dans ce domaine.
Les formations d’arts appliqués, des Beaux-arts et de certaines écoles privées de renom sont les plus demandées. Pour ne citer que quelques unes, les membres de l’UNAID sont issus de CAMONDO, ESAG-PENNINGEN, BOULLE, ACADEMIE CHARPENTIER, des écoles Supérieures des BEAUX ARTS (ESBA), ENSAD, CREAD, Ecole Supérieure des ARTS APPLIQUES, Jean COTTIN, Cours BESSIL, ENSAAMA-Olivier DE SERRES, ESAM, etc…
Niveau I et Niveau II
cursus en 4 ou 5 ans
Pour plus de renseignements : https://certificationprofessionnelle.fr/
Niveau III
Cursus 2/ 3 ans proposé dans des écoles d’arts appliqués publiques ou privées sous contrat
En tant que syndicat patronal, l’UNAID s’engage pour l’identification de l’Architecte d’Intérieur et respecte un planning de rapprochement continu avec les écoles représentatives du secteur.