Guillaume Steffanus est le dernier architecte d’intérieur à avoir obtenu la qualification UNAID. Ce titre est une véritable reconnaissance des compétences de ce passionné. Il nous présente en quelques mots son parcours atypique et les influences qui guident son travail.
Bonjour Guillaume, pouvez-vous nous décrire votre cheminement pour devenir architecte d’intérieur ?
Suite à une reconversion professionnelle, j’ai suivi la formation en architecture d’intérieur proposée par le GRETA et l’École Boulle à Paris. Avant cela, j’avais étudié l’histoire de l’art à l’École du Louvre durant cinq années passionnantes.
Quelles sont les principales sources d’inspiration qui nourrissent votre créativité ?
C’est une question difficile… Les magazines de décoration et les “tendances” ne m’intéressent pas beaucoup. Je crois que je suis plus influencé par l’histoire ou l’histoire de l’art, et par les monuments que je visite : l’Unité d’Habitation du Corbusier à Briey, la maison de Jean Prouvé à Nancy, la Villa Cavrois… Par exemple, la dernière maison que j’ai rénovée, à Thionville, est une ancienne caserne du XIXème siècle : je me suis inspiré de l’architecture militaire et de l’histoire du quartier pour définir les partis pris du projet.
Quel type de clientèle accompagnez-vous principalement dans vos projets ? J’accompagne principalement des particuliers qui souhaitent rénover leur maison ou leur appartement à Paris, Metz et Strasbourg. Je développe également ma clientèle professionnelle et publique, avec un premier projet pour l’Institut Régional d’Administration de Metz.
Quelques mots à propos du projet Pivot, qui illustre cet article ?
Il s’agit de la rénovation haut de gamme d’un appartement de 129 m² à Paris. Il repose sur la notion de “promenade” au sein de l’appartement. Un bloc central (“pivot”) habillé de chêne cendré organise la circulation autour de lui, fluidifiant les déplacements et créant des perspectives intéressantes. L’aménagement est pensé pour répondre aux besoins spécifiques des propriétaires, un couple de jeunes retraités dont chacun souhaitait avoir un espace à lui au sein de l’appartement. Vous pouvez voir plus de détails sur mon site internet.
Ce projet est le fruit d’une collaboration avec Mme Florence Ancillon, architecte d’intérieur. Les photos ont été réalisées par BCDF Studio.
Comment vous tenez-vous informé des dernières innovations dans votre domaine ?
Je travaille beaucoup avec les représentants des marques. Je les invite à passer à mon bureau pour échanger et découvrir leurs nouveautés. Les réunions de l’UNAID, et le dialogue avec d’autres architectes d’intérieur ou avec les artisans, sont une autre source très importante pour se tenir informé de l’actualité.
Partagez avec nous une ressource inspirante que vous avez découverte récemment !
Le dernier livre que j’ai lu : “Contemporain” de Lesley Jackson. C’est un ouvrage passionnant sur l’architecture et l’architecture d’intérieur des années 1950 aux États-Unis. Il nous plonge dans cette époque si riche en innovations en accordant beaucoup d’importance à l’évolution des modes de vie et des mentalités (le paragraphe sur la cuisine ouverte montre, par exemple, que cette invention est loin d’être anecdotique). Dans la continuité, j’ai regardé “Mon Oncle” de Jacques Tati, qui date de 1958. Au-delà de sa poésie et de son charme, c’est un document captivant sur l’architecture moderne et la période de la Reconstruction en France.
Un grand Merci à Guillaume pour avoir pris le temps de nous présenter son univers. Si vous êtes à la recherche d’un professionnel qualifié pour mener à bien vos projets de rénovation ou d’aménagement, n’hésitez pas à vous rendre sur son site web : https://guillaumesteffanus.com/ pour découvrir son portfolio et ses réalisations. Vous pourrez également le suivre sur Instagram pour rester informé de ses dernières inspirations et créations.
